Stratégies de communication et pratiques militantes du mouvement féministe en France au début du 21ème siècle : étude de cas du collectif #NousToutes (2018-2021)
Monsieur Maxime CERVULLE - Maître de Conférences (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis), directeur de thèse
Monsieur Tristan MATTELART - Professeur des Universités (Université Paris-Panthéon-Assas), directeur de thèse
Madame Isabelle GARCIN-MARROU - Professeur des Universités (Sciences Po - Lyon), rapporteur
Madame Virginie JULLIARD - Professeur des Universités (CELSA Sorbonne Université), rapporteur
Madame Josiane JOUËT - Professeur émérite d'université (Université Paris-Panthéon-Assas)
Cette thèse en sciences de l’information et de la communication porte sur les stratégies de communication des mobilisations féministes en France au début du 21ème siècle. En s’intéressant aux conditions de production et de circulation des discours en/hors ligne du collectif #NousToutes, elle interroge la manière dont la centralité communicationnelle d’une organisation participe à structurer le collectif, voire à contraindre la cause qu’il défend.
Au-delà de renseigner sur les mobilisations féministes contemporaines, et sur la manière dont une organisation utilise la communication pour construire un discours féministe hégémonique sur la question des « violences sexistes et sexuelles », cette étude interroge les formes de professionnalisation du militantisme. Elle mobilise donc, outre les approches communicationnelles, les apports de la sociologie des mouvements sociaux et des organisations. Par l’étude des dispositifs de participation et des différents régimes d’engagement en ligne, il s’agit plus largement de questionner les mobilisations à l’ère du numérique. Une attention particulière est également portée à la manière dont un collectif s’inscrit dans une lutte pour la médiatisation en travaillant notamment à se constituer en source auprès des acteurs et actrices journalistiques.
Pour réaliser cette étude, une approche (n)ethnographique a été réalisée comprenant une observation en ligne des plateformes numériques utilisées par le collectif (Facebook, Instagram, Twitter et WhatsApp) ; des observations participantes au sein des événements publics du collectif et d’une de ses structures locales ; ainsi que 33 entretiens semis-directifs avec des militantes.