Trois essais sur la monnaie, le capital, la banque
Monsieur Sébastien LOTZ - Professeur des Universités (Université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèse
Monsieur Cyril MONNET – Professeur (Université de Berne), rapporteur
Monsieur Guillaume ROCHETEAU - Professeur (Université de Californie à Irvine), rapporteur
Monsieur Aleksander BERENTSEN – Professeur (Université de Bâle)
Madame Mariana ROJAS BREU – Professeur des Universités (Université Paris 2 Panthéon-Assas)
Cette thèse est composée de trois essais sur la monnaie, le capital et la banque. L’approche théorique s’appuie sur les modèles de prospection monétaire.
Le premier chapitre étudie le niveau optimal des réserves obligatoires lorsque l'économie est caractérisée par un accès limité des entrepreneurs au crédit bancaire. Il est démontré que contraindre les banques à détenir des réserves atténue les coûts de l’inflation sur le bien-être social par un "effet de lissage" des surplus. Un ratio de réserves obligatoires approprié diminue le surplus des entrepreneurs qui ont accès au financement bancaire mais augmente davantage le surplus des entrepreneurs autofinancés.
Le deuxième chapitre étudie deux systèmes bancaires et compare la transmission de la politique monétaire et son effet sur les agrégats réels : d’une part, un modèle conventionnel dans lequel les banques acceptent des dépôts contre un taux d’intérêt fixe et accordent des prêts aux entrepreneurs ; D’autre part, un modèle participatif dans lequel les banques gèrent des comptes d'investissement au nom de leurs épargnants qui partagent les profits et les pertes de l’investissement.
Enfin, le troisième chapitre étudie le policy-mix optimal dans une économie monétaire sans impôts forfaitaires. En particulier, il examine si l'élimination du coût de détention de la monnaie par la règle de Friedman est une condition nécessaire pour obtenir l’optimum social. Nous montrons que le taux d'inflation optimal ne suit pas nécessairement la règle de Friedman. Il peut être positif ou négatif selon les paramètres de l'économie. Nous spécifions sous quelles conditions la règle de Friedman fait partie des politiques optimales.